VOICI POURQUOI !

Dans la culture Fang, la femme n’était pas essentiellement considérée comme une machine sexuelle. Une symbolique plus grande l’enveloppait. Pour son épanouissement l’homme FANG  s’appuie sur ses femmes qui sont non seulement ses partenaires, mais aussi des véritables au développement socio-économique. 

L’homme recrute ses 9 épouses sur 3 générations (3 épouses dans chaque génération) : 

A- Les épouses de La génération initiale

Ce sont les trois épouses animant le début de la vie maritale de l’homme. En fonction de leur rôle respectif, ces 3 épouses sont :

1- AYAKABA

C’est la femme fertile capable de procréer en abondance (une dizaine d’enfants). Son principal rôle : assurer la lignée. 

2- MINDAA

Elle n’est pas féconde, son rôle est d’accompagner AYAKABA dans la conduite du couple et la sécurité des enfants dont elle prend la charge mieux que la mère génitrice. Et elle maîtrise les envies culinaires de l’époux.

3- ATOUANG

C’est le ministre de l’économie. Une gestionnaire qui évite à la famille les ruptures de stocks. Sa main est fertile et sa récolte abondante.

B- Les épouses de la seconde génération. 

Ce sont les femmes ayant l’âge des premiers enfants de l’époux. Les 3 femmes meublant cette génération sont :

1- NGONDELE

C’est le chef service d’hygiène et salubrité. Elle veille à ce que le domicile soit toujours éclatant de propreté. 

2- EKII (OSONEMANA)

C’est le chef service du protocole. Elle assure accueil et diligence des étrangers et amis de l’époux. Il arrive qu’elle accompagne au lit les invités de marque de son époux. Elle jouera ce rôle sans perturbations dans le foyer. 

3- TITI (ANGONEMENA)

L’épouse fidèle mettant toute sa beauté au service de son mari. Véritable avocate des défauts de l’époux. 

C – Les épouses de la troisième génération. 

La femme de la troisième génération se recrute parmi celles qui ont l’âge des petits fils. 

1- OKENGBEME

La plus aimée. Le mari est plus à l’aise à ses côtés et elle jouit de faveurs auxquelles aucune autre ne peut prétendre. Ses défauts sont banalisés. 

2- ATSAMA

L’espiègle. Elle s’en fout du qu’en-dira-t-on. Malgré ses caprices, elle est d’une telle assistance que ses forfaits lui sont facilement pardonnés. C’est un mal nécessaire. 

3- MONKINI

Elle apparaît dans la maison conjugale comme la fille, la petite fille et très rarement comme l’épouse. Des fois, elle ne partage pas sa virginité avec son mari. Les enfants issus de cette dernière proviennent de l’environnement immédiat : les premiers fils, les neveux et autres petits fils de l’homme. 

Le rôle de MONKINI dans le foyer pourrait s’apparenter à celui des professionnels dans les maisons de retraite. Elle prend soin de ses co-épouses et de son mari qui ont pris de l’âge. 

En tout lieu et en tout temps, la femme est présente dans la vie de l’homme. 

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“La tragédie du peuple Fang”, Essai d’anthropologie sociale africaine.

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